06/02/2000
Il est 23h30 et nous sommes dimanche bien sûr.
J’ai bouclé mon premier cross officiel cet après-midi.
Un 10 km (10180m exactement, dixit l’organisation) dans un temps correct de 40mn 23s.
C’est bien le cross.
Un mélange d’endurance et d’attaques dû aux cotes et autres virages en épingles, ainsi qu'aux concurrents qui du fait de la petitesse des chemins forestiers vous obligent à les doubler franchement.
J’ai collé aux basques d’un géant (pas loin du mètre quatre-vingt-dix)tout de bleu vêtu durant 4 kilomètres.
Mes pointes crochaient bien le sol des sous-bois et ma crainte de devoir ralentir à cause de points de côtés s' est avérée...demeurée une crainte.
En effet lors de mes 2 dernières sorties en allure marathon, j’avais souffert de points de côté (à droite) assez violents.
Pascal est en forme, il finit 18 ème après avoir raté le départ, il discutait avec Patrick au moment du top départ, on en rigole encore même si je n’oublie pas que cela m’est déjà arrivé.
Super temps pour courir. J’ai dégueulé un peu de jus d’orange après mon habituel sprint à l’arrivée, mais musculairement je suis de plus en plus fort bien qu’un peu lourd (environ 65.5kg au départ).
Comme il est difficile de préjuger d’un état de forme.
Je ne pensai pas faire aussi bien. J’espère qu’il en sera de même le 9 avril .
L’inscription coûtait 20 balles pour participer à ce sympathique cross et en plus, on nous a offert une bricole à l’arrivée.
Bravo aux organisateurs.
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19/03/2000
Mon résultat sur le semi marathon de Nogent sur Marnes me permet aujourd’hui d’espérer une performance intéressante pour Paris 2000.
En effet j’ai pulvérisé mon piètre ex record du semi et ceci en partie grâce a Pascal.
Cette course est vraiment idéale pour établir un bon chrono sur cette distance.
De nombreux ravitaillements bien placés, un parcours plat et agréable le long de la Marne.
De surcroît nous avons eu un temps calme (sans trop de vent) et une température idoine pour courir.
Seul petit accroc au tableau : une irritation de la gorge m'a empêché de dormir jeudi et vendredi, toutefois, hier , j’ai pu trouver un sommeil réparateur.
Pascal a donc joué au porteur d’eau aujourd’hui.
C’est à dire qu’aux ravitaillements, il accélérait pour s’emparer de 2 gobelets d’eau et me les donnait lorsque je me retrouvais à son niveau.
J’ai donc évité les embouteillages du début, ai pu bénéficier de plus d’eau tout en évitant de ralentir pour saisir le liquide salvateur.
Sa présence était bien sur une source de motivation supplémentaire ,je pense que grâce à tout cela je lui dois 1 minute sur le chrono.
Nous avons faillis louper le départ avec le frangin, on a cavalé pour le rejoindre, un peu trop vite et nous avons négligé l’échauffement.
Mais après tout et au vu du résultat final, c’était peut-être un bien.
Tu tires la langue?, T'a soif?, Paniques pas le ravito te rattrape!
Nous étions certainement plus de 500 coureur aujourd’hui et comme nous sommes partis en queue de peloton nous avons piétiné sur place un instant après qu’eu claqué le coup de pétard libérateur,
puis il fallut passer le gros des troupes avant de nous caler sur un wagon qui nous satisfaisait.
Résultat : nous avons perdu au moins trente secondes au départ et l’effort fourni pour tacher d’éponger ce déficit nous aura certainement coûté quelques secondes supplémentaires.
La course :
J’étais dans une certaine aisance respiratoire durant les dix premiers kilomètres.
Les groupes de coureurs se succédaient, peu à peu notre position s' est stabilisée.
À mi-parcours environ, j’ai faillis me ramasser sur le bitume suite à un croche-patte de Pascal .
C’est cà lorsqu’on court ensemble, il y a des risques de croche-pied voir de coup de coudes inopinés dans l’estomac du voisin.
Nous nous sommes retrouvés à 3 à partir du 17 ème kilomètre, moi, pascal et un gars sympa avec qui on a discuté un instant.
Vers la fin de la course en effet 4 ou 5 coureurs nous ont dépassés.
Nous en avons doublé 2 où 3 autres jusqu’à l’entrée du stade où, sur une piste en tartan, le sprint s est déclenché à 100m de la ligne.
J’étais presque grillé physiquement, mais des ressources magiques remontent d’on ne sait où parfois.
J’ai pu au moins accrocher pascal sur la ligne et battre assez nettement le gars sympa.
J’ai payé ces cent mètres d’effort en anaérobie par une nausée monumentale, en fait, je n'ai pas pus digérer l'eau
que j'ai ingurgité pendant la course. C'est dire que j'étais vraiment au maximum de mes capacités aujourd'hui.
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09/04/2000
Il y a 2h30 je courrai encore.
42.195 km et pleins d’images bien sur, qui toutes se bousculent et que je vais avoir quelques difficultés à agencer correctement.
Avec le père donc qui en a « profité » pour se balader dans Paris et qui a pris quelques photos des champions et de l’ambiance.
Nous étions environ 30 000.
Et c’est inimaginable la taille d’une telle troupe sur les champs Elysees.
En vrac :
Nous avons gueulé vers le 30 ème km sous un tunnel. 1000 gorges hurlantes et résonnantes contre les parois de ce tunnel, ca claque l’esprit, c’est primaire mais très libérateur et l'on a l’impression de faire partie d’une grande famille (sous ce tunnel nous étions entre nous, il n’y avait pas de spectateur.
De la musique et des groupes de tout genre le long du parcours, mais que nous avions du mal à entendre (j’ai aussi l’impression que plusieurs de ces orchestres arrêtaient de jouer lorsqu’il n’y avait plus de caméra).
Des ravitaillements où il fallait se battre au début, tout au moins jouer des coudes pour accéder aux bidons de Vittel où autre isostasie.
Après ces ravitos, il fallait rester attentif pour ne pas marcher sur une bouteille à moitié pleine et se casser la figure.
Parfois un coureur marchait dessus et le bouchon explosait, m’envoyant une giclée d’eau dans les mollets.
C’était très surprenant.
D ailleurs j’ai été obligé de me concentrer durant toute la course pour éviter ici les talons de mes prédécesseurs successifs, là ces fameuses bouteilles voir d autres obstacles comme les trottoirs et les plots de stationnements que la multitude cachait parfois à mes yeux.
Au moment de partir, des coureurs prévenants se sont délestés des sacs-poubelles qui les protégeaient du froid, ça volait de partout pendant 3-4 minutes et nous avons piétiné des quantités de bouteilles ,des sacs en plastique donc, et même quelques survêtements et autres gants mités par nos pas répétés.
Je souhaite bon courage aux éboueurs de Paris demain.
Les coureurs sont gentils et tout et tout, mais nous sommes des porcs qui pissons partout et jetons bidons et éponges au milieu de la chaussée parfois (ça, je ne le fais pas, mais certain s’en foutent).
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Chelles
Date: 01/05/00 Lieux: Chelles Commentaire: De grosses côtes, en ville Distance: 5Km Chrono officiel: 00:18:39 Classement: 12/70 |
cours pas si vite! On voit ton slip! |
01/05/2000
Le joli mois de mai que voilà.
Un prologue de 5 km à Chelles pour le commencer.
Très vallonné ce 5km couru avec pascal.
Temps idéal, et excellent chrono.
Pascal en 18’02 et moi en 18’39.
L’arrivée était placée 300 m avant une cote suffisamment difficile pour me causer un habituel haut-le-coeur.
Lorsqu’on est en en forme, on surmonte beaucoup ,.....beaucoup de petits tracas .
Patrick était là et il s’est échauffé avec nous.
J’ai un peu mal au crâne ce soir.
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Sombernon
Date: 04/06/00 Lieux: Sombernon Commentaire: Canicule, nombreuses côtes Distance: 10Km Chrono officiel: 00:40:03 Classement: 30/127 |
mais non, je ne suis pas en panne, je tente un étirement! |
04/06/2000
Une petite ville à côté de Dijon, organisait un 10 km qualificatif.
On c’était donné RDV avec Pascal, Patrick et Papa à Sombernon.
Pascal et moi nous sommes inscrits comme prévus.
La chaleur oppressante (environ 27° à l’ombre)m’a handicapée à partir du 6 ème km.
Pascal a abandonné après 500m cisaillé dans son effort par ses allergies(On a appris plus tard qu’il avait attrapé une saloperie de virus).
Moi qui voulais contrôler ma course pour me maintenir à une vitesse au seuil et donc dans une certaine aisance respiratoire, j’ai complètement loupé mon objectif.
Je suis partis bien trop rapidement (1er 5km en 18’32), ce qui fait que je me suis fait doublé par une dizaine de concurrents.
J’ai insisté pour soutenir un haut niveau cardiaque (environ 179 pls/mn durant toute la course).
Je n’ai pas bu de toute la course.
A la lecture du listing de ces bêtises, j’ai l’impression qu’elles sont l’œuvre d’un débutant.
Le parcours était extrêmement vallonné. Huit à dix côtes significatives nous ont été proposées. A priori les organisateurs ont menti à Pascal , disons plutôt qu’ils lui ont menti par omission. En effet il n’y avait au total que 35m de dénivelé, mais cette mesure prend en compte la différence du point le plus haut soustrait du plus bas durant ce parcours, mais dans 35 m de dénivelé, on peut placer pleins de côtes et descentes successives pendant 10 kilomètres; c’était le cas et on s’est bien gardé de le prévenir. J’estime le dénivelé global réel à 100m au moins. Le profil de cette course m’a fait penser à celle de Saint fargeau. Malgré mes efforts, mon temps est donc très mauvais et pas du tout significatif de mon potentiel actuel sur cette distance (enfin, j’espère). Personne n’a réussi moins de 34 minutes sur cette course, pour une épreuve classée FFA, c’est peut-être unique. Petite anecdote : durant la course, nous avons traversé un lieudit (voir un village) ; son nom : « la chaleur ». Bourgade bien nommée. J’ai bien récupéré ce soir. L’entraînement aura au moins servi à ca. Il faut des courses comme celle-ci pour apprécier les bons instants à venir ! |
La celle sur Morin
Date: 01/05/00 Lieux: La celle sur morin Commentaire: campagnard avec des montées Distance: 10Km Chrono officiel: 00:40:02 Classement: 13/81 |
19/09/2000
Et bien voilà, c’est reparti.
Il me fallait essayer une course de toute manière pour voir où j’en étais.
C’est donc pas si mal puisque j’ai conclu ce 10 km de la celle sur Morin (77)en 40’02 .
Le parcours était pourtant fortement vallonné et parfois champêtre.
Il faisait relativement chaud. J’ai très bien contrôle puisqu’il n’y a que 10 secondes d’écart entre le premier 5km et son suivant.
Vers le sixième kilomètre alors que je pensais exploser par manque de foncier, j’ai trouvé une sorte de deuxième souffle
qui m'a permis de finir non pas dans la facilité mais bien plus aisément que certaines courses passées.
J’ai fini en sprint bien sur, et bien sur, mon estomac l’a regretté car il lui a fallu payer le prix en bile.
J’attendais mes premiers résultats pour décider de m’inscrire ou non au Marathon de Reims.
La première étape semble franchie, reste à voir ce que ça va donner sur semi Marathon ?.
L’important aujourd’hui, c’est la joie d’avoir participé sans pression et d’avoir ressenti beaucoup de plaisir
a courir.
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Date: 22/10/2000 Lieux: Reims Commentaire: Parcours en ville, Distance: Marathon Chrono: 03:24:34 Classement: 651/1780 |
4000 à s'élancer dans la bonne humeur |
Ombre et lumière, Râ était présent. La foulée a l'air longue et décidée.... pour l'instant. |
23/10/2000
Un marathon, ca fait mal. Deux marathons, ca fait mal aussi. Trois marathons, ca fait encore plus mal. Voilà, c’était mon troisième marathon. Je l’ai courus hier et j’ai pour la première fois tutoyé le fameux mur des coureurs de fond (mal préparés, ou, et qui font des erreurs) et cela dès le trente deuxième kilomètres. Les manifestations physiques en ont été des jambes comme gonflées avec de l’air (certains parlent de jambes en coton). De même, maintenant, je sais ce que signifie l’expression : « Avoir les cuisses tétanisées ». J’ai donc marché un peu pour tenter de récupérer. Ensuite sont apparues les douleurs aux mollets ; des crampes très violentes qui ne duraient, heureusement, pas trop longtemps. A un moment, j’en ai même eu sur les deux jambes simultanément et ma course ressemblait alors à celle d’un canard : Je courrais sur les talons sans lever les genoux et en jouant du bassin pour amortir la réception de mes pas. Puis, j’ai marché.Entre temps, les souffrances articulaires se sont montrées de plus en plus présentes. Les tendons d’Achille, les hanches, les genoux. J’ai marché un peu. Pascal m’avait prévenu que je manquais de foncier. Après vérification, je n’ai fait que deux sorties longues (>20kms) dont le semi de Clichy la Garenne depuis juin. Mon kilométrage hebdomadaire moyen était donc bien trop faible (43 km par semaine depuis le 1er juillet au lieu des 60 de moyenne l'année dernière) et en plus, je pesais deux kilos supplémentaires que lors de mes dernières courses sur 42km. Ca donc été le calvaire durant les dix derniers kilomètres de ce Marathon. |
Des kilomètres qui mesuraient cinq kilomètres.
Des kilomètres où les faux plats ressemblaient à des montagnes.
Des kilomètres où le soleil projetait une ombre marquée sur le sol, une ombre de carbonisé, mon ombre.
Une fois l’arrivée franchie, mettre un pied devant l’autre, ça provoquait des ondes de douleurs qui irradiaient dans toutes les directions.
J’avais l’impression d’être encerclé par un halo de souffrance, un aperçu du monde d’Hades peut être.
Comme c’est bizarre d’avoir un cardio fréquencemètre qui indique 155 et donc un rythme cardiaque en endurance pour moi et de ne pas pouvoir accélérer . Parvenir péniblement à 163 pulsations/minutes avant de casser de nouveau sur une douleur que l’on sentait monter mais qu’on espérait éviter. Après tout, j’avais déjà ressenti ça lors de mes deux premiers marathons.
Des douleurs pointaient leurs aiguillons, mais refluaient sans que je ne sache trop comment.
La volonté ? Non ,l’adaptation physiologique que l’entraînement procure!
| là on voit bien que ca fait mal; Non? |
Trois fantômes attaquent le dernier virage avant une arrivée délicieuse. De retour vers le parking, très lentement bien sur. |
Il y a quand même des points positifs.
Par exemple, je n’ai pas d’ampoules car la crème anti irritation dont je me suis généreusement enduit les pieds a parfaitement remplie son office.
Malgré tout, j’ai fini cette course.
Ce matin et après une bonne nuit de sommeil, j’ai récupéré une démarche correcte.
Mes muscles sont moins douloureux même si je les sens bien encore.
Durant la course, avant que ne s’abatte la chape du mur, j’ai ressenti des instants de plaisir purs. L’ambiance y était très sympa.
Des nuées de gamins des écoles alentour, participaient à une course relais, le challenge tribu, et en attendant leur tour de s’élancer,, ils se plaçaient en file indienne sur un côté de la route et nous tendaient joyeusement et impatiemment leurs menottes.
On claquait donc leur rangée de mains sous les cris stridents de leurs encouragements.
Je suis maintenant convaincu que les boissons glucosées sont efficaces.
J’en ai pris lors de mon « calvaire » et ca donne effectivement un coup de fouet.
On a ainsi croisé les champions et j’ai reconnu le futur vainqueur benoît Z parmi un groupe de six ou sept « bêtes de course ».
Je lui ai adressé un sincère « allez benoît » repris en choeur par mes camarades du moment.
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