Charenton le pont
Date: 08/02/2004 Lieux: Charenton le pont Distance: 15 km Commentaire: Vent Chrono: 00:59:11 Classement homme: 94/931 classement général 2004 (html) |
Onze heures. 931 arrivants dont Pascal. Je suis un peu déçu par mon temps final. Mais à quoi pouvais-je bien m'attendre avec un surpoids de deux kilos. En effet, je n'ai pas réussi à tenir mon pari d'arriver à 65 kilos au départ de cette course. Un vent pas moment handicapant. Dans ce contexte, 30 secondes de plus par rapport à l'année dernière, ce n'est peut-être pas si mal. Pourtant, mon entraînement est plus sévère. Mais l'ai je bien digéré ? Pas mal d'interrogation aujourd'hui encore. il paraîtrait que c'est comme cela que l'on progresse? Bon suée quand même! Bizarrement, la côte m'a paru moins éprouvante cette année . Au final : 59'11" et 94 sur 931 arrivants. C'était la troisième fois que je courais à Charenton, et c'est la mon meilleur scratch. |
Villenoy
Date: 08/02/2004 Lieux: Villenoy Distance: 15 km Commentaire: Chrono: 00:57:08 Classement homme: 17/136 classement (txt) |
"l'indispensable" échauffement d'avant course |
57' 08. Villenoy pour la troisième fois. Avec Patrick en running et Pascal en vidéaste. Nous sommes arrivés vers le 8 h 30 un peu inquiétés par les conditions atmosphériques ; nous avions tort ! J'ai vite reconnu Issam bentefrit, et effectivement il sera le vainqueur de cette course référence, voir fétiche pour moi car elle fut ma première compétition voici sept ans. J'y ai réussi au-delà de mes prétentions il y a deux ans. Et ca n'a pas loupé : record battu sur 15km cette année. Même si je me sentais en forme depuis jeudi, après une séance de vitesse particulièrement efficace, jamais je n'aurais pensé réussi un tel chrono final. Plus de 67 kilos ce matin au lever par exemple voilà bien une raison pesante pour douter. Belle image du départ Jamais de 1000m en moins de 3'57" pour une moyenne finale de 3' 49 au kilomètre. Hallucinant ! J'ai pourtant économisé les piles de mon cardio aujourd'hui puisque j'ai rarement dépassé les 171 pulsations minutes. Nous avons longtemps couru accompagné par deux gars sympas avec qui nous avons discuté‚ un peu après la course. Voilà, la course finie. Et elle sera un nouveau souvenir teinté de satisfaction. Chapeau les garennes |
Chalon en champagne
Date: 04/04/2004 Lieux: Chalon en champagne Distance: Semi marathon Commentaire: Ambiance exceptionnelle Chrono: 01:25:23 Classement homme: 65/378 classement général doc |
04/04/04 Chalon en Champagne 15 h 30 c'est l'heure du starter. Semi marathon. Sous un soleil qui joue … cache-cache avec quelques cumulus bienveillants. Aujourd'hui, je n'ai pas couru contre moi, mais avec les autres. Vingt et une bornes cool donc, ou à peu près. Avec un premier groupe durant 15 km puis nous échappons avec un coureur du coin qui semble très connu car tout le monde l'interpelle Allez Pascal. En discutant deux minutes à partir du 15e km, il m'apprend qu'il possède un record en 1 heure et 16 minutes. Nous avons rattrapé de nombreux coureurs qui craquaient puisque nous n'accélérions guère. Je l'ai lâché au 20e km. C'est vrai, j'ai conservé suffisamment de réserve aujourd'hui peut-être deux minutes. Au fond, mon record était proche. On pense que l'épuisement est proche? Illusion de l'instantané! Mais quel plaisir de courir un peu en dedans. Avec juste ce qui est nécessaire comme effort pour justifier une compétition, et juste ce qu'il faut d'économie pour en apprécier la quintessence. Bravo aux organisateurs, de nombreux ravitaillement, des brumisateurs, mais surtout une ambiance digne d'un marathon de Paris, qui d'ailleurs avait lieu ce matin. Fantastique les champenois qui nous ont encouragés durant toute la course. Applaudissant les premiers comme les derniers. Superbe journée sportive, sans pression ni effort excessive. Je me sentais frais et dispo ce soir à 23h45 Comme si je n'avais pas couru tout à l'heure ! Je pense que la compétition d'aujourd'hui m'a tranquillisé quant à mon potentiel pour finir le marathon de Sénart le mois prochain. Il ne faut pas que je m'enflamme et que je le cours à fond. Après Villenoy, l'objectif restant cette année étant de passer sous les 3 heures au marathon d'Amsterdam en octobre. Les ravitos étaient bien placés |
Tigery/combs la ville
Date: 01/05/2004 Lieux: Tigery Distance: Marathon Commentaire: Chrono: 03:08:29 Classement homme:121/1125 arrivants classement général xls |
Aujourd'hui, à peu près comme je l'ai voulu, je ne suis pas totalement épuisé. J'ai exorcisé l'impression d'anéantissement qui a suivi le marathon de Barcelone il y a deux ans et demi, avant que je ne retrouve le courage de repartir pour 42 km 195. Nous avons couru de concert avec Patrick jusqu'à l'arrivée que nous avons franchie main dans la main "pour la photo" 3:08 minutes 29 secondes. C'est bien plus rapide que prévu (3 h 15. 3 h 30).Mais l'important, c'est d'avoir fini se marathon en le considérant à l'arrivée non pas comme une espèce d'épreuve initiatique, mais comme une course à laquelle on se prépare et durant laquelle peut apprendre beaucoup pour en améliorer l'efficacité. J'ai testé : les tubes énergétiques et la pâte de fruits durant la course. Le résultat est très favorable dans les conditions d'hier. À savoir, course pas à fond: j'ai très bien digéré. J'ai testé : Puma Prevails, chaussures neuves et légères que je soupçonnent hélas d'amortir moyennement l'onde de choc puisque des alertes de crampes au mollet ont interrompus notre accélération à partir du 36e km. Patrick a d'ailleurs été gêné dès le dixième km " avec d'autres godasses " pour des douleurs aux jumeaux (muscles du mollet). J'ai testé discussion et bla-bla durant l'effort. Ma foi, en discutant, les kilomètres passent très vite. Un petit mot aux bénévoles, nombreux et enjoués qui nous tendaient éponges ou bouteilles d'eau. Des "On y va, on y est", aux spectateurs tout aussi nombreux et enjoués en réponse à leurs "allez!!". J'ai testé :des nuits calmes et sereines. Les trois soirs avant l'épreuve j'ai exceptionnellement bien dormi. Sans la pression d'un objectif à atteindre et débarrassé du souci du boulot puisque j'étais en vacances. Bon temps pour un marathon. Pascal était là et a joué au chauffeur livreur; en l'occurrence, les paquets s'étaient nous ! Après la course, un peu euphorique soit, mais physiquement bien mieux préservé qu'après mes quatre précédentes expériences sur cette distance puisque j'arrivais à réaliser quelques exercices d'étirements et de dynamismes (sautillement, courses courtes et rapides en souplesse), la flambe, mais quel bonheur ! ...............
0305j'ai pu courir huit bornes cet après-midi. Peu de courbature par rapport à mes souvenirs des surlendemains de marathon. J'ai testé: Les douleurs d'après course, soit:au mollet début de crampes à l'accélération Electrostimulation, musculation et étirement accrue sur cette zone devrait résoudre ce petit problème Adducteur Étirement et musculation id.. |
Bussy saint
George
Date: 27/05/2004 Lieux: Bussy Distance: 10 km Commentaire: Chrono: 00:38:29 Classement : 56/459 classement général |
Celsius était ok. Eole était un peu énervé mais Râ atténuait son ire son excès. Tassés entassés durant 5 minutes sur la ligne de départ car Dingo faisait son show (Disneyland paris sponsorisait sûrement cette course). On nous libérera au moment où une bronca s'élevait de notre troupe impatiente. Cent cinquante mètres de course rapide lorsque soudain, 5 à 6 gars roulent à mes pieds. J'essaye d'éviter ceux que je peut en levant les genoux, mais finalement,mon pieds bute sur un corps (qui en cet instant aspirait certainement plus à la verticalité) et je suis contraint de rouler sur le coté pour éviter d'écraser mes collègues qui ce sont payés le dos d'âne caché à leur vue par la multitude. Certains sont sur les fesses et finissent leur roulade, d'autres sont à genoux. Chute collective donc, et j'en suis off course. Je me relève pronto en jetant un coup d'oeil derrière, je m'assure que le gars que j'ai involontairement savaté se relève. C'est le cas. Il repart. J'ai la rage. La montée d'adrénaline due à ce départ original, me pousse au delà de mes prévisions chronométriques, et le premier kilomètre échoit en 3'33 (malgré la chute). Je me maintiens jusqu'au 5 km lorsque les premières montées pointent à l'horizon. C'est çà bussy. 2 courses pour le prix d'1. Les 5 1er km c'est descente et vent dans le dos. Les 5 suivants, ce sont de multiples grimpettes et parfois un bon vent pleine face. Cette 2 ème partie de course, m'est tout a fait défavorable. Mon manque de puissance est criant dans les côtes et de nombreux coureurs me dépassent entre le 5 et le 7. Le 7 km est catastrophique, avec un chrono de 4'10. J'enrage de voir 10 à 15 coureurs me passer durant ces 2 kilomètres cauchemardesques. Mais il n'y a rien à faire. Mon cardio prend 2-3 pulsations dans ces côtes, c'est donc que j'essayes. Mais je perds 1 à 2 km/h par rapport aux autres. C'est inexorable? J'ai des guibolles en guimauve, mais une foulée efficace. Heureusement! Vers la fin du 7 km, j'ai commencé à remonter quelques coureurs aidé en cela par un vétérran de l'UA villenoy, maigre comme un marathonien en phase finale de préparation. Je l'ai finalement lâché peu avant l'arrivée où une accélération régulière, m'a permis de devancer l'un de ces collègues de club. Environ 50 m devant, j'ai reconnu un gars que j'avais devancé au 15 km de Villenoy. Bon final malgré la fatigue. Comme d'ab. Pascal a fini en 42 minutes et Amhed en 45 minutes. Nous trottiné un petit 1/4 d'heure avec le frangin pour décrasser. Ce soir, j'ai les poumons irrités comme cela m'est arrivé un où 2 fois. Surtout après les 5000m. Décrochement ventilatoire. Ca siffle. L'air passe dans mes bronches sonores et comme remplies de liquide. Par contre, physiquement, je suis de + en + épaté par ma capacité de récupération. Aucune douleur. Demain, je vais pouvoir poursuivre mon entraînement. Certainement du vélo. C'est vrai. Mon entraînement est amoindris en VMA puisque pour préparer le triathlon de Gretz sur Loing en juillet, je commence le Vtt et j'entame un hoquet d'apprentissage (autodidacte grâce au web) en natation. En plus d'un peu de muscu. Dire qu'il y a 3 semaine, j'ai couru 42 bornes. |
Combs la ville
Date: 20/06/2004 Lieux: Combs la ville Distance: 10 km Commentaire: Chrono: 00:38:36 Classement : 41/248 résultats (pdf) |
20/06/04 (le soir) Sentiments mitigés. D'abord bravo Pascal qui est parvenu à réaliser son objectif avoué, c'est à dire -41'. Perso, c'est loupé de 20 secondes. 38'36" au leu des 38'15 espérés. En fait, je suis surtout déçu par le déroulement de ma course. Je suis partis bien trop rapidement puisque j'ai littéralement explosé après 6 kilomètres pour achever ce KM (pourtant plat) en 4'05. Je n'avais plus de jambes, et j'ai du du regarder une quinzaine de concurrents me dépasser imparablement. J'ai pourtant tout donné puisque cet après midi, je me remet des stigmates d'un bel effort. J'ai eu besoin d'une grosse sieste, et je me sens encore épuisé avec un mal de crâne diffus qui me pèse. Crispé. Vite en recherche d'oxygène, j'ai du résister contre le chrono pour ne pas sombrer. J'ai même crains dans les derniers km de ne pas pouvoir descendre sous les 39 minutes. Allez. Venons en aux raisons foireuses où pas qui expliqueraient ...cette petite contre performance. Ca a commencé il y a 2 jours les raisons foireuses. 1 J'ai réalisé jeudi, une lourde séquence de VMA. Ca faisait longtemps... Le problème, c'est que mes muscles ne l'on pas digérés et je ressentait des lourdeurs hier encore. J'ai tenté la fameuse séance du lendemain ("Parfois" une séance intense proche de la compèt dynamiserait le corps). C'est pas passé. 2 Ce matin, à 5 heure, c'est une douleur dorsale qui m'a réveillée (???) Un bon coup d'épée dans les reins certainement du à une mauvaise position durant la nuit. J'en ai ressenti les effets toute la journée jusqu'à maintenant. J'ai la colonne vertébrale raide comme un piquet. Cela dis je n'ai pas l'impression d'avoir été handicapé dans la gestuelle du coureur par ce type de douleurs. 3 Mon esprit est obnubilé par le triathlon et ce 10 km, je l'approchait + comme une préparation CAP poussée et comme une rupture dans un processus d'entraînement. Tâter à la compèt quoi. 4 D'ailleurs l'entraînement triathlon. Natation/VTT/CAP a certainement entamée ma spécificité de coureur à pieds. Peut être une dose de surentraînement également: Hier, j'avais le palpitant inhabituellement anarchique. Les raisons pou douter sont également nombreuses, car le temps était réellement super pour courir Le dénivelé de cette course devait avoisiner les cinquante centimètres. Plat. Tout a fait plat malgré quelques virages en épingles. 21/06/04 5 Peut être un petit problème de déshydratation. Voir certainement un infection, lorsque j'y penses. Je suis bien fébrile ce lendemain de course. 22/06/04 Saloperie d'infection urinaire. Prostatite aigue? Ca bousille l'entraînement et ça casse les articulations. Fièvre et courbature et tout le toutti. Merde! 38°5 ce soir. Cassé. Suée d'enfer durant la nuit. Montée de tension à l'approche de la cuvette. La voilà la bonne raison de mon semi échec sur la course de dimanche. Une cochonnerie de virus qui m'a trouvé sympa. J'aurais préféré une belle blonde! ((-: |
Gretz sur
Loing
Date: 25/07/2004 Lieux: Gretz sur Loing Distance: Triathlon découverte Commentaire: Belle journée Chrono: 01:18:00 Classement : 67/119 arrivants |
une bande d'otarie? |
J'ai nagé comme une tanche. euh... ca sait nager ça! Comme un maquereau? comme une otarie ? (dixit un gars qui nous comparait à une bande d'otarie en liesse avant le départ) Non. Non. Ca navigue pas mal ces bestioles là. Disons plutôt comme un blaireau. Là, c'est sur qu'il y a un problème. J'ai même bu 2-3 tasses d'une eau avec plein de trucs en suspension. Ces goulées involontaires vont certainement m'envoyer faire un stage aux toilettes durant quelques jours. J'espères éviter la dysanthrie. 18° et peu de courant. 500m en 13'48 en alternant crawl et brasse. Le crawl, c'était un peu comme les autos tamponneuses. J'ai pris quelques coups d'éperons. J'ai distribué 1 où 2 coups d'épaule car sans vision claire, je nageais de guingoing. D'où l'abus de brasse qui permet , tête bien hors de l'eau de voir loin et de récupérer. Mais tu perds du temps. La prochaine fois, s'il y a, je me concentrerais plus sur ma "technique" et mes sensations. J'aurais du nager de 30 secondes à 1 minute + rapidement aujourd'hui. Merde quoi! Après tout, quelques coups d'épaules et de pieds tapant les mains, ca n'a jamais tué personne. Durant le parcours de natation, j'avais la désagréable impression de faire du n'importe quoi. A quoi ca sert l'entraînement, si ce que tu apprends tu ne l'utilises pas le jour J. J'étais content de sortir de l'eau. Suivis d'une quinzaine d'apprentis baigneurs comme moi, mais devancé par + de cent participants. 42 annonce une voix lorsque je m'extrait de la vase du bord. Numéro porte bonheur? En 150m d'une petite foulée, je rejoins mon VTT huilé et briqué comme jamais. J'entame ma chek list mûrement élaborée.
Bien choisies les chaussures et je les avaient préparées grandes ouvertes. J'ai anticipé l'emmerdement. Avec mon maillot aussi d'ailleurs, je connaissait la nature du problème à venir. Mais comme souvent, prévenir n'est pas guérir mon Yo. La solution pour le maillot, il va falloir la trouver. Je sors du parc à vélo, passe devant le stand des officiels et run VTT. 42 gueule un officiel. C'est bon. Je suis toujours en vie et dans la course. Pas encore noyé le Yo. Des chemins d'accès, des sous bois, de la route, même une portion de 20m dans un champs de blés fraîchement coupés, et pour finir, des sentiers de 30cm de large bordés d'orties qui parfois léchaient nos cuisses et nos mollets. Ca, c'est pour l'histoire car ce n'est pas le genre de détails qui nous fis ralentir. Je ne comprends pas comment mon VTT a pus supporter tous les chocs que je lui ai fait subir aujourd'hui. Sur certains passages, ca cognait de partout. Passages pierreux avec des trous et des racines proéminentes dont l'une a failli me désarçonner de mon fier coursier jaune. Je sais maintenant que sur les chemins d'équilibriste, je suis relativement à l'aise. J'ai doublé, doublé, doublé... Un gars m'a rattrapé toutefois. Un pilote (c'est ainsi que l'on nomme les vététistes) qui m'a passé avec 3 où 4 km/h d'écart. J'ai pus mesurer les progrès restant à réaliser. Je me suis demandé un moment si ce concurrent ne me prenais pas un tour à vélo(sur2) alors que nous étions au 2/3 du 1er tour. J'hallucinais et je rageais en dedans. Mais non. Je rattraperais ce gars en course à pied quelques dizaine de minutes plus tard. Enfin, j'ai doublé, doublé quand même. J'aurais tenu une meilleure moyenne si parfois je ne m'étais pas trouvé freiner dans les fameux sentiers par des collègues un peu moins casse cou que moi (après réflexion, ils m'ont peut être sauvé d'une fracture où d'une gamelle mémorable) Épisode cocasse: La partie VTT comportait donc 2 boucles et nous sommes passé à 2 reprises sur un pont au dessus d'un canal, 5 km après le départ VTT. L'accès à ce pont se faisait par des escaliers. Et oui! Le vélo sur l'épaule, nous avons gravis la vingtaine de marches obligées avant de redescendre à l'identique sur l'autre berge. Comme ce pont mesurait 1 mètre de large, nous nous sommes retrouvés à la queue leuleu et si l'on a pu récupérer un peu de souffle à ce moment là, j'estime avoir,perdu à mon corps défendant pas mal de temps dans cet épisode. Par contre, mes sensations générales en VTT étaient fabuleuses. Je gueulais: "je passes à droite". "je passes à gauche" à mes prédécesseurs que je doublaient toujours très franchement. J'étais suffisamment lucide pour gérer des trajectoires, choisir un terrain le + docile possible, anticiper les emmerdements, me souvenir de quelques pièges lors du deuxième passage. Incroyable! Et puis foncer. Prendre des gars en point de mire et comme d'ab me dire, non! Ils sont trop loin, jamais t'y arrivera. Et finalement, moins de 2 minutes après,, je leurs collait aux crampons avant de déboîter toujours proprement. En les prévenants, et sans rémission. Une ptite erreur: j'aurais dus ôter mes lunettes de soleil dans les passages prolongés en pénombre. Elles m'ont en effet cachés quelques pièges en sous bois. Alors qu'au milieu du premier tour, je pensais être en surrégime, j'avais beaucoup de marge, et j'ai fini plus fort. Surmotivé par l'impression générale de dominer des difficultés pourtant inédites. Très souvent, j'appuyais sur les pédales alors que des collègues freinaient en face. Je me suis même permit un petit dérapage contrôlé en sortis de fossé, suivi d'une relance. Debout, comme un grimpeur de l'alpes d'huez sur ma cote de 20 mètres de long et 3 mètres de dénivelé. Le pied. Le pied total. J'ai bien géré mes vitesses. Même si parfois il y eu quelques loupés. Mon entraînement basé sur les côtes et la fréquence de pédalage m'a été extrêmement profitable. Je tournes beaucoup mieux les jambes qu'avant. Je changes les vitesses avant de rebondir sur la selle. Ca c'est du progrès. Voilà, voilà. C'est tout pour le VTT. A l'entré du parc, je pose le pied à terre pour cavaler et ranger mon engin dans son rack (des barrières). seconde check list: 1 trouver son équilibre (au vélo) 2 casque au sol. 3 Essuyer la sueur. 4 Inonder mon visage et mon corps d'eau. Boire un peu. Recommencer. Ces 15 secondes m'en ont rapportées 60. Puis décoller, un peu grisé mais rapidement conscient qu'il reste 5 km de course à pieds a (di)gérer. Je cours un moment avec un gars et je lui adresse la parole (j'ai oublié la banalité que j'ai pu lui sortir)et il me parle des crampes qui lui montent aux mollets. Je lui conseil de boire. J'ai le flash du duathlon de bray voici quelques années dont l'enchaînement vélo/CAP demeure un souvenir pénible. Mais ce n'est qu'un flash. Immédiatement, des pensées positives gomme la pointe de crainte. J'ai entraînés mes mollets comme jamais puisqu'ils sont mon talon d'Achille ((-: question crampes. Pointes des pieds pendant 4 minutes (super exercice de renforcement), électrostimulation. Je suis musculairement armés pour les éviter. Ensuite, je me suis constamment hydraté durant le VTT d'une solution d'overstime dont j'ai pu apprécier l'efficacité. Arrivé au parc, j'ai encore bu de l'eau. Peu déshydraté donc moins sujet aux crampes (dixit la littérature sportive). Et surtout au fil des kilomètres, je doublais, doublais doublais. Et ce n'étais que 5 kilomètres. En fait le risque, c'est qu'a un moment, ma cheville a encaissée une torsion du a un appui fuyant. Heureusement, j'ai de la réactivité, et je plie dans ces conditions. Combien d'entorses ai je évitées grâce à cette qualité ? Je fini la course en hésitant sur l'emplacement de la ligne d'arrivée. C'est là où la bas? Dans le doute, j'ai cours au + loin. J'ai bien fait! Au ravito, j'ai vidé 4 - 5 gobelets tantôt jus d'orange, tantôt eau pour me rendre compte à la maison que j'avais perdus 2 kilos. Les parents étaient là et semblent avoir goûtés avec joie de cet après midi au bord du loing. Il y avait même une brocante 500m plus loin. Le soir, les frangins ont appelés pour venir aux résultats, et quelque chose me dis qu'il ne faudrait pas grand chose pour motiver et l'un, et l'autre a participer à une nouveauté sportive de cet acabit. Grand souvenir à venir. Il est minuit trente et j'écris depuis plus d'une heure avec l'impression de ne pas avoir retranscris la moitié du minimum. Joli! Mais, justement, laissons cet espace libre au souvenir. Je n'ai eu aucun repère aujourd'hui. Que ce soit de distance, de temps où cardiaque. 1 Je n'ai pas calé de cardio sur mon plexus. 2 Je n'avais pas de chrono. (Ma montre chrono a coulée au fond du lac avant hiers lors d'un entraînement à Jablines ). 3 Comme j'avais remontée ma roue de VTT à l'envers, le capteur du compteur de vitesse n'était pas dans le bon sens lui non plus. C'est donc la première fois depuis longtemps que je cours sans cardio, et la première fois depuis le début de ma "vocation" sportive à concourir sans chrono. Il n'empêche: au final j'étais bien content de connaître mon temps et mon classement ce 25 juillet 2004. Il n'y avait ni tee-shirt ni médailles aujourd'hui. Dommage sans l'être. L'important est dans le fond. Quoi ? Combien ? 67/119 en 1h17'50". C'est un peu limite pour m'appeler triathlète, mais ça mérite peut être le label de sportif ? |
La grande paroisse
Date: 05/09/2004 Lieux: La grande Paroisse Distance: Triathlon découverte Commentaire: cata Chrono: 01:37:04 Classement : 72/90 classement général grande paroisse (html) |
- A moitié noyé au 2/3 du parcours natation (saloperie de bateau à moteur qui me balance ses ondes
aquatique en pleine figure alors que je suis déjà mal à l'aise pour respirer
convenablement.) -Léger malaise à la sortie de l'eau. (d'après Pascal, ce serais une montée d'acide lactique sur des des muscles pas assez entraînés. effectivement mes biceps sont un peu légers.)La tête tournoie durant 30 secondes au moins. -Erreur de parcours au cours du trajet VTT, après avoir suivis un jeune collègue...(qui s'est planté de chemin, et j'ai suivis. La prochaine fois, j'irais écoutés les consignes avant le départ). -Crevaison après le 13 ème kilomètre. (Il restait heureusement, 4.7 km en descente). -Parcours VTT difficile. (beaucoup de côtes, chaleur épouvantable). - Gamelle d'un concurrent (un fort qui me prenait un tour) devant moi, dans les ronces. Je l'ai aidé à dégrafer ses cales pieds pour qu'il puisse repartir. -Quelques coups de pieds malencontreux à un gars derrière moi en nat.(les boules, désolé camarade!) -Mes lunettes de nat prenaient l'eau elles aussi. glou glou (oeil droit. C'est très désagréable). -Ma cuisse a cogner sur une poignée du guidon, suite à une bosse imprévue sur le chemins à tracteur (Le résultat, c'est un beau bleu à l'intérieur de la cuisse). Et pourtant, pourtant... -12'25 en natation (record). En lac, sans courant. -J'ai longtemps pensé finir dernier, mais je me suis accroché. Analyse des données ci dessus. Pugnace, j'arrives à peu près à m'adapter aux emmerdements sans qu'ils n'aient d'influence négatives, irréversible sur mon moral. Épilogue: Je suis incrusté dans mon lit ce soir. |
Provins
Date: 19/09/2004 Lieux: Provins Distance: Cross (16.7km) Commentaire: Beaucoup de monde. Tendinite Chrono: 01:12:16 Classement homme: 115/1201 classement général |
20/09/04
+18 heures : J'ai le tendon en capilotade et j'ai pris RDV avec le médecin.(lendemain de la rédaction de ce compte rendu)
Je suis très inquiet quant à ma prochaine participation au marathon d4amsterdam.
Fais hier: l'hôtel est réservé et j'ai reçu mon numéro de dossard.
19/09/04 Les résultats édités ce soir même sur Internet, confirment mon tout nouveau statut de vétéran et ma réussite quant à mes objectifs chronométriques. Remontons le temps: -8 heures: Je boites bas. mon talon gauche est douloureux. moins que je ne pensais. - 10 heures: Je suis plié en 2, nauséeux, accoudé aux barrières qui me guiderons vers les officiels qui relèvent mon numéro de dossard pour le scratch. Tout ça à cause d'un sprint sprint final violent et original. J'explique: Alors qu'il reste 200 m de course, j'entame une bonne accélération. Arrivé à 50, je suis surpris d'entendre des pas qui déboulent sur ma droite. Le gars me dépasse franchement. D'instinct, je pousse sur mes appuis pour un sprint qui me permet de revenir sur lui, et de le dépasser d'environ 2 mètres sur la ligne. J'ai réussi une double accélération. Le fameux coup de rein des footballeurs, qui sur 20 mètres font la dif. On se serre la pogne à l'arrivée. C'est pas encore aujourd'hui que je me laisserai manger dans les 200 derniers mètres.(malgré un doute à un moment). Avant d'en arriver là, il aura fallu en faire des bornes. Longue d'environ 700m et d'un dénivelé d'environ 12°, c'est un souvenir bien gravé maintenant. Ma tactique pour l'affronter ?: Tu cours un peu en bas, tu finis par arrivé sous une arche (le fameux trou du chat, et là tu te dis, c'est finis, c'est plat now. Que nenni. Tu n'es qu' 60% de ta libération et du gravit en alternant marche et trot ridicule. Voir même, tu poses tes 2 mains sur le genoux qui cherche l'appui suivant, et tu pousse sur tes bras. Certains utilisent ça pour soulager un peu leurs quadriceps. Il est 23 h et je suis knock out. |
Amsterdam
Date: 17/10/2004 Lieux: Amsterdam (Pays bas) Distance: Marathon Commentaire: Tendinite Chrono: 04:21:05 (officiel) 04:19:50 (puce) Classement homme: 3496/4491 classement html |
On prépare ses petites affaires? |
Compte rendu du 19/10/04 PROLOGUE : J'y pensais depuis peut être 1 an. Je l'ai minutieusement organisé cette aventurette sportivette. Hôtel et Dossard, réservés puis payés via l'Internet. Voiture préparée tip top. A l'heure H, je n'avais pas courus du tout depuis 10 jours et une séance de VMA a l'issue de laquelle j'ai sentie une douleur au tendon gauche. J'ai préservé mon pied avec l'espoir que ma médication à base de repos (en course à pieds) et de Voltarene ai fait … effet. Ca s'appelle jouer son va tout. Avant chaque compètes je me fixe 3 objectifs A, B et C A, est égal où supérieur à mon potentiel estimé (optimiste). B=Potentiel réel (optimiste -pessimiste) C=Pis aller (pessimiste) Sur cette course : A=moins de3h, B= mon record (3h07'30), C=3h24 (mon + mauvais temps sur la distance à Reims). LA PRÉPARATION : - de janvier à Avril, j'ai maintenu un entraînement quotidiennement et qualitativement assez poussé comportant environ 250km de moyenne mensuelle. Ceci correspondant à plus que ma moyenne de 1999. Ma meilleure année. Durant cette préparation, j'ai courus Un Marathon test à Sénart avec Patrick qui fus une réussite.. - De Mai à Juillet, j'ai diminué mon kilométrage de coureur à pied mais j'ai diversifié mon entraînement en prévision des 2 triathlons auxquels j'ai participés cet été. J'améliorais ainsi ma condition physique générale tout en souhaitant me préserver d'une lassitude éventuelle. Vélo, natation, éléctrostimulation. Et un point d'orgue de ma forme à Gretz sur Loing. Je savais pour en avoir déjà légèrement souffert d'où pouvait provenir un éventuel problème handicapant ma pratique sportive spécifique. Elle s'est rappelée à mon bon souvenir. TENDINITE. Le mot diabolique est lâché. Je pense que le tournant s'est situé fin juin, suite à l'infection urinaire causée par un virus après les 10 Km de Combs-la-ville. A partir de ce moment, la douleur n'a fait que s'amplifiée pour franchir les limites précédemment atteintes. Cela fus tellement insidieux et lent que je n'ai pas voulus ralentir mon élan sportif. Mais l'inquiétude montait proportionnellement avec la douleur. Après la course des remparts, le 19/09, ce ne fut plus possible et j'ai donc modifié mon projet d'entraînement 2 jours après (j'ai boité bas durant 2 jours). J'ai profité d'une promo chez Decathlon pour m'offrir un vélo d'appartement. J'ai mixé des sorties VTT (dont une de 80 Km) et des séances de vélo d'appart. J'adaptais la résistance et la position ; la + verticale possible ; pour me rapprocher de la dynamique musculaire du coureur. Ma fréquence de pédalage et mon rythme cardiaque en adéquation avec cette idée de monter un entraînement de substitution efficace. J'ai réussi à perdre 2 kilos en 1 mois et demi. Mais j'avoue que cette année, j'ai eu d'énormes difficultés à planifier mon alimentation. Pas concluant du tout cet aspect de ma préparation. A ma décharge, il parait que c'est + difficile à la quarantaine. VENDREDI : Nous sommes partis Vendredi en début d'après midi avec Pascal. Tranquillement. Nous croiserons d'énormes bouchons aux alentours d'Utrecht. Aucuns ne nous concernera ! 2 cigognes juchées sur des lampadaires balisant l'autoroute, épiaient les véhicules. Si, si ! C'est pas du flan ! Nous aussi, ça nous a scotché ! J'ai garé la voiture au pied de l'hôtel Ibis dans le quartier de Sloterdijk au nord ouest d'Amsterdam. Pas de lézard, c'était sa place. Presque réservée. Le choix de notre résidence de base s'avérera d'ailleurs judicieux car le métro était à 400m (sur le Web je pensais à 1 Km). SAMEDI : On repère les transports en commun de la ville. Les GVB tickets permettent de les utilisés durant un temps données et sans autre restriction. 10 euros pour 48 h. Au Sporthallen zuid (palais des sports), pour récupérer mon dossard, je présente mon inscription à un bénévole qui ne trouvera pas l'enveloppe. Aie. Il m'envoie au trouble desk (bureau des pleurs) à l'étage Aie aie. Et alors là… Alors là… Chapeau bas à l'organisation. Une jeune hollandaise, d'une efficacité redoutable, m'a prise en main. Moins de 10 minutes + tard, j'avais un nouveau numéro de dossard, mon tee-shirt (qui plait bien au frangin) et tout le tin touin. Je n'ai même pas eu le temps de monter en tension. J'imaginais galérer toute l'après midi. Au milieu d'un imbroglio administratif. Ben non ! Super ! Les mots qu'il faut, les gestes qu'il faut, comme il le faut. Bravo ! On a fait un tour au milieu des stands Adidas, Nike et autres vendeurs spécialisés. C'est hors de prix leurs équipements. Balancer 100 euros pour un sweet-shirt bidon sous prétexte qu'il arbore une virgule connue. Stop. C'est pas pour moi. Ensuite, on a fait une ballade en voiture dans la ville et nous avons déjeuné dans un parc. Je ressens une gêne au tendon lors de la marche. Je suis inquiet pour demain. Mais je n'oublie pas qu'avant chacun de mes 5 précédant marathons, je me suis posé des questions. LA COURSE : Dimanche 17/10/2004 La meute des marathoniens en marche Il fait un peu frais. Avec le frangin, on part en métro au milieu de la matinée. Arrivé au stade de brique rouge, je montes dans les tribunes " visiteurs " avec lui pour m'imprégner de l'ambiance vus d'en haut. Un brouhaha de sifflets (distribués à l'entrée), et de voix mélangés résonnent dans le vieux stade olympique (1928) qui vit la victoire d'el ouafi au marathon de l'époque. La couleur orange domine sur la piste et dans les gradins. 10 minutes avant 11h, je descends sur la piste d'athlétisme et je négocie mon entré dans le sas des 3 h 30. J'ai en effet oublié mon bracelet violet qui correspond à mon ambition chronométrique et à ma place + ou - éloignée de la ligne de départ. Comme à Barcelone. C'est la meilleure méthode pour disposer les participants par groupe de force équivalentes. Pour ne pas gêner les meilleurs. J'avoue au portier de service à l'entré du sas des 3h-3h30 mon oublie et j'ai plus où moins compris qu'il me laissais entrer mais qu'il aurais un œil sur le chrono final du 2338 (mon numéro), et que j'avais intérêt à bien figurer. J'ai dis en souriant … I'll try. Sympa le gars. Il a du lire la sincérité dans ma voix ? Je suis dans le sas, et c'est incroyable. Ca parle français tout autour de moi. On se croirait à Paris. Lorsque le départ à lieu, je n'y comprends rien. Je n'ai pas entendu de coups de feu, il n'est pas encore 11h, mais bon. La colonne immense avance et c'est pas moi qui vais l'arrêter. D'ailleurs qui le pourrait ? Ouaip, c'a y est. On est partis. On applaudi, on gueule un coup sous le boudin du Start d'où un bip-bip répétitif signale le passage des chips que nous avons tous noués à notre lacet et qui comptabilisera notre temps réel. Je sens mon tendon gauche dès les premières foulées et la douleur apparaît à partir du second Km. A ce moment, je cherche instinctivement à économiser mon tendon récalcitrant. Et de toute façon, la douleur m'astreint à modifier ma technique. J'attaque l'asphalte avec l'avant du pied gauche. J'essaye d'alléger ma jambe gauche. Ce faisant, j'amortis effectivement le tiraillement sur le tendon mais en contrepartie, ma jambe droite encaisse des contraintes supérieures. Mon style est asymétrique. Je sais que ça va être très dur. Notre parcours consiste en une petite boucle de 7 Km qui nous ramène dans le stade puis une longue boucle qui rallie l'arrivée. Au 7 ème Km, je souffre vraiment et je suis déjà dans l'introspection depuis 5 bornes. J'ai une belle radiographie d'une rupture du tendon d'Achille en tête. C'est alors une drôle de mélasse dans ma cervelle concernant un éventuel abandon. Mais ça tombe bien, j'ai toujours des difficultés à prendre les décisions rapidement, et alors que je continue à me poser des questions, je franchis la sortie du stade, et alors que les kilomètres m'en éloigne, je me dis réfléchis encore un peu garçon, dans quelques bornes tu sera encore plus loin et le retour sera encore + improbable. Voilà l'astuce que j'ai trouvée pour pousser un peu plus loin sans vraiment prendre de décisions. Rien à voir avec un éventuel courage. Au Semi, j'espère encore pouvoir atteindre mon troisième objectif (- de 3h24) A partir de cet instant j'attends les ravitos (tous les 5 Km) avec impatience. Je ne pense plus qu'à ça. Pouvoir marcher un peu au ravito. Il a bon dos le ravito. A 25 km j'abandonne l'idée de tenir le moindre objectif pour décider de courir jusqu'au 30 ème et de sauver ce que je peux. J'ai un ballon de foot à la place de chaque quadriceps. Là effectivement, c'est l'enfer qui commence. J'alterne course et marche entre le 30 et 32 ème. Puis je ne peut plus que marcher. Quelques gamins nous tendent leurs mimines pour qu'on y claque dedans. J'ai le temps de participer. Ca les rend heureux et un grand sourire barre leurs bouilles de blondinets néerlandais. C'est toujours ça. J'ai des décharges douloureuses dans les reins. Mes abducteurs se tétanisent. Mes avants bras sont comme percés par de multiples aiguilles. Un gars me dépasse et me propose un biscuit au passage. Je le remercie. Voilà qui est dans l'esprit. Et surtout, ça tombe bien, entre 2 ravitaillements. Au 35 ème kilomètre ma jambe gauche est rigide. Je dodeline et j'avance comme si j'avais une jambe cassée. Je lance mes épaules et mes hanches en l'air pour faciliter le déplacement de mes jambes, comme on voit le faire par les marcheurs sportifs. Hélas j'avance à 4km/h. Mon chrono indique des kilomètres en 11-12 minutes. Je crois que jamais les kilomètres n'on été aussi long. Ils me semblaient 2 kilomètres parfois Complètement 2 kilomètres= 1 kilomètre. J'ai un peu honte qu'il y ai des spectateurs. J'eu préféré galérer anonymement. Là c'est plutôt loupé. Beaucoup de spectateurs et une bonne ambiance bruyante en général. Quelques uns sont nuls et on dirait bien qu'ils se foutent un peu des coureurs en détresse. La pluie menace et le sentiment de froid s'intensifie du fait de ma marche lente. Je serre les dents puis les poings. J'ai de + en plus froid. Mes doigts s'engourdissent et j'ai une chair de poule qui dresse tous les poils qui peuvent l'être. J'absorbe goulûment un tube énergétique que Patrick m'avait donné. J'essaye de reprendre un pas de course mais mes tentatives sont pitoyables et avortent au bout de 2 pas. J'émets des sons bizarres irrépressibles. Des plaintes à la con vite ponctuées par des insultes salvatrices. Fait chier, merde, conner…, saloper … Une mamie au moins quinquagénaire, me pince les fesses au passage et me dépasse allègrement en me débitant un petit discours en néerlandais que j'imagine dans le genre. Alors mon poussin, t'a l'air solide pourtant et tu marches comme un crapaud. Moi je mesure 1m55, je pèse 62 kg, je pourrais être ta mère et je cours encore. Allez biquette. En avant. En tout cas, ça a bien fait rigoler les 5-6 spectateurs de la scène. Moi aussi. Puis j'essaye juste d'accélérer mon pas de marche par moment. Un peu plus loin, nous marchons cote à cote avec un ancien et on échange 1 ou 2 mots de soutien en english en se foutant un peu des quelques spectateurs désagréables qui ont plus la gueule que les couilles pour être avec nous en ce moment. J'arrive au panneau des 40 Km. Et comme d'ab, en fin de course un miracle se produit et j'arrive a soulever mes 2 pieds d'un geste ressemblant à une course. Finalement, j'ai récupéré un peu de force. Les endorphines sont libérées et l'adrénaline pousse de nouveau. D'accord, 10 Km/h c'est peu par rapport à d'habitude, mais j'en suis presque heureux. Ca fera toujours 15 minutes de moins à me traîner et je franchirais la ligne en coureur. Alors qu'environ 2500 concurrents m'ont dépasser durant les 12 derniers kilomètres, je reprends environ 50 places. Je passe l'arrivée content d'en avoir finis et incroyablement lucide. Je rejoins le frangin au point de RDV que nous nous étions fixés. On mange dans un snack et l'on rentre à l'hôtel trrrrrès lentement. Epilogue-résumé: Au soir de ce petit calvaire : Mal de crâne malgré le Doliprane, mal à la lèvre inférieure que je me suis mordue sans m'en rendre compte sur l'instant et de la fièvre bien sur. 2 jours après le marathon, je me remets lentement des séquelles physiques et mentales engendré par cet effort particulier. Le sixième en 7 années de sport. Chacun d'eux m'aura laissés une saveur spécifique en mémoire. Si mon anglais ne me permet pas de soutenir une discussion philosophique, il s'est avéré efficace pour gérer l'essentiel. Ce que j'ai pu approcher de l'idéal néerlandais m'a plu. Propreté, civisme, individualité. C'est une belle trilogie. Plus jamais je ne jugerais sans savoir un gars qui se met à marcher en compétition. Idem pour ceux qui abandonnent. La différence, c'est qu'avant je comprenais (difficilement), et maintenant, je sais. Il faudra que je me souvienne de ca (j'ai tendance a rapidement oubliées les bonnes résolutions) Pascal aura poireauté de longues minutes en attendant vainement que j'arrive dans les délais escomptés. Désolé mais le mur des 30 Km c'est transformé en blockhaus ce dimanche 19/10/2004. Je voulais de nouvelles expériences. Et bien j'en ai mangées. Grow up qu'ils disaient les spectateurs pour nous encouragés. Je ne sais pas si grow up (où go up), mais knock out, c'était pas loin ! J'ai certainement fini ici ma saison sportive. L'année prochaine je me concentrerais + sur les sports combinés, duathlon, triathlon… Enfin, si suite il doit y avoir, il faudra d'abord régler les pépins physiques en instance. La machine commence a peiner ! Normal ! |