Chapitre 8
Nouvelle traitrise
Hypides se sentait fort, de plus en plus fort. Il lui semblait que l'addition des kilomètres, loin de le
diminuer, lui conférait une force toujours accrue. Parfois, lors d'une traque de gibier particulièrement
difficile, il avait déjà ressentit cela.
Ce n'était pourtrant pas le moment de se laisser gagner par l'ivresse de la course car le but à atteindre
était encore loin, là en face, la crête des montagnes sacrées ondoyait sous le soleil.Hypidès avait couru
toute la journée ardement soutenu par sa conviction intime de la justesse de sa croisade.
Quelques heures s'égrénèrent.
Les soleil déclinait et la chaleur se faisait moins intense lorsque soudain, la réalité frappa l'esprit
d'hypidès.
Ce n'était pas la bonne route qu'il suivait.
Mais c'était impossible. Comment un pisteur tel que lui aurait pu confondre l'est et le nord est?
Abasourdi, il tourna autour de lui même en titubant et chaques repères visuels qu'ils reconnaissaient
confirmaient bien son erreur. Comme un animal assomé où harponné par une flèche, et alors que ses jambes
flageolaient, il chuta lourdement au sol et se retrouva sur les genoux. Ses paumes cachaient
son visage. 8 heures, 8 heures de course qui n'étaient que 8 heures d'égarement, 8 heures d'errance dans
le désert. Maintenant DC devait avoir pris une avance conséquente.
Mais que c'est il passé? Quel est se prodige qui fait devenir l'est le nord est?
Hypides soupesa sa gourde et regarda en direction du sud est. Il lui faudra relier le petit lac d'eau douce
pour survivre et penser à continuer sa course. Sans eau et par les températures qui sévissaient dans
le désert, l'aventure se finirait bien rapidement.
Peu à peu, les plissures de son front se détendirent. Il se redressa en respirant profondément, Bu une gorgée
du précieux liquide à sa gourde et, d'une foulée économique et raccourcie, il pris la direction du petit lac
salvateur au pied du désert.
Corrélairement à ses quadriceps, ses neurones s'activaient et quelques idées émergeaient.
Hypides finit par rejoindre, en fin de nuit, le petit lac dans lequel il s'immergea pour une nouvelle
renaissance. La nuit l'avait protéger d'une chaleur trop étouffante et il s'estimait heureux d'avoir pus
atteindre cet oasis de verdure.Ses lèvres étaient sêches comme des bouts de bois et sa langue rapait son
palais . Lorsque le matin diffusa ses premiers rayons, la température remonta instantanément.
Soudain, il crut que sa raison vacillait. Là, derrière les montagne, 2 soleils se levaient. Il songea alors
qu'il tenait la preuve de l'hypothèse qu'il avait échafaudées durant toute la nuit. La demi soeur de DC,
la fée morgane aidait Dc et trompait les sens d'hypidès en créant des mirages.
Il ferma les yeux, dubitatif. Comment lui, petit humain pourrait il lutter contre l'union de 2 forces
surnaturelles? Les 2 soleils continuaient leur lente ascension dans l'azur. Lequel des deux était
un mirage? Les montagnes quant à elles flottaient dans les brumes de chaleurs et les détails de leurs
structures qui servaient de repères à hypidés en temps normal n'apparaissaient plus clairement.
Quel était le bon soleil.En attendant de prendre une décision, hypides commenca par se fier à sa mémoire et
repéra le chemin par lequel il avait rejoint le lac à l'aller. Puis il se fia aux traces qu'il avait laissé.
Toutefois, depuis 3 jours, ses traces s'étaient fortement estompées et il lui arrivait de tourner quelques
minutes à certains endroits avant de retrouver sa piste. Ses qualités de pisteur jouaient à plein mais
indéniablement, il perdait du temps encore une fois. Intérieurement, il maudit la fourberie de DC et
levant les yeux vers les cieux accusés, il apercus une colombe qui se dessinait à contre jour de l'un des
soleils.Ainsi, une partie du monde magique l'épaulait.
En effet, la colombe représentait l'uns des fétiches du clan et symbolisait les retrouvailles et la
rencontre des êtres aimés.Il axa son nouvel itinéraire par rapport au soleil élu par le volatile sacré.
Un doute le tiraillait quand même. Des dieux hostiles avait ils le pouvoir de détourner les symboles du
clan contre lui? Il se convaicu de l'inverse et accéléra un peu l'allure.
Chapitre 9
Dc quant à lui
Dc était sale et hirsute. Son pelage d'odinaire magnifique exhalaiat une odeur forte et sa démarche altière
s'était quelque peu tassée. Toutefois, l'aide apportée par sa demi soeur cosmique, la fée morgane, l'avait
requinqué. Il fallait un dernier effort pour rejoindre le but. La gueule de Dc était emplit du liquide de
l'océan. Bien que fort puissant, il n'en était pas moins un animal dépourvu de doigts et donc de gourde et
c'était là la seule solution qu'il avait imaginée. Les heures passèrent.
Cela faisait 24 heures qu'il n'avait pas bu et son gosier n'y tenant plus, un réflexe impromptu le fit
déglutir.Au seuil de l'épuisement Dc ne réagit pas comme il l'eu fait quelques jours auparavant. La portée
éventuelle de son geste involontaire n'atteignit pas sa pleine conscience. Mais dans le brouillard mental
que représentait sa perception actuelle il parvint à échaffauder une solution. Le désert franchi,
son flair et son instinct lui permirent de trouver une petite source dans laquelle il s'abreuva longuement.
Les quelques forces qu'ils récupéra lui furent bien utiles pour continuer sa route.
En effet, l'ascension vers la montagne sacrée promettaient une fin de course au delà du sens du mot pénible.
Avancé était depuis longtemps devenu plus un automatisme qu'une preuve de sa volonté.
De nouvelles heures, ponctuées par leurs cortèges de souffrances. Dc suivait maintenant l'éperon rocheux
qui le mènerait au pied de la forêt de pinède et donc au terme de son périple. Il stoppa à un endroits bien
précis et entrepris de lécher la paroi rocheuse pour en récupérer un maximum de sel puis il emplit sa
gueule d'une neige légère qui fondit rapidement au contact de ses papilles surchauffés par l'effort.
De nouvelles heures, puis, là, au milieu de la petite clairière d'où il s'était élancé 4 nuits auparavant,
le bâton symbole de sa victoire, tronait.Parvenu au but, il savoura cet insant délicieux avant d'être alerté
par un bruit sourd derrière lui. Là bas, à l'orée de la clairière enneigée, l'humain avait jeté son sac au
sol et observait DC. Beaucoup de choses passèrent dans leurs regards respectifs. Dc contourna le bâton et
tout en fixant l'humain distant d'une cinquantaine de mètres, il laissa s'écouler à la commisure de ses
babines le liquide salé sur le pommeau sculpté.Alors que l'humain semblait se désagreger en bulles aériennes,
une forme apparue à coté du baton et assez rapidement, DC reconnut un contour humanoides , puis les traits de
son adversaire vaincu se dessinèrent précisement.
-Te voici parvenu au final de ton existence dans cette perception humain. Cette épreuve était la plus dure
que je n'ai jamais relevée. Tu es un excellent faire valoir et ta disparition sera donc un moment important
pour ce monde.
Sans répondre et avec des gestes lents, l'humain déliait les ficelles qui fermaient le goulot de peau de sa
gourde et sans prêter attention à DC, il versa lentement le liquide océan sur le manche du
bâton. Très exactement sur le cercle qui courronnait les 2 têtes de serpents sculptées. Dc l'oberservait
ébahi par un tel détachement.
-Quoi! Alors que l'instrument de son extinction se trouvait face à lui l'humain l'ignorait?
Un éclair de bestialité brute ranima l'oeil de Dc et ses crocs saillirent alors qu'un rugissemment à la
force de l'instant tonnait. Bien plus bas, dans une vallée, une volée de Colombes s'envola. Toutes griffes
dégainées, le Dieu fauve bondit sur Hypidès dont le coeur accéléra immédiatement.
Chapitre 10
La magie
Tandis que l'eau magique s'enroulait autours des spirales du caducée la tonalité du rugissement se
transformait et au fur et à mesure que Dc disparaissait de ce monde pour retrouver celui des Dieux-esprits.
Son cri de guerre devint un râle de détresse et lorsque l'égrégore de Dc allait atteindre l'homme, que la
première goutte finissait son cheminement le long des spires du caducée et qu'elle effleura la neige, Dc
n'était plus. Cet instant fulgurant passé, un éclair gigantesque frappa immédiatement le septre magique
alors qu'une puissance indéffinissable montait du sol et envahissait la partie inférieur de l'objet.
La terre semblait vibrer au diapason du ciel et le tonnerre danser une danse inconnue avec l'élément
terrestre. Chaque éclair ponctuait un bref mais puissant tremblement de terre.
A moins que ce ne soit l'inverse?
L'homme privilégié s'était reculé et observait la boule lumineuse prendre corps au point d'équilibre
du Sceptre. Les éléments calmées, une aura persistante diffusait autour du caducée et l'homme sentait que
la vie avait investie cet objet symbolique, inanimé voici cinq minutes encore.
Au point d'équilibre du bâton, une excroissance inédite en forme de visage stylisé de Dieu inca
était apparue.
Lorsque Hypidès se rapprocha, le génie ouvrit les yeux et s'adressa à lui en ces termes:
-Au delà des paroles et des aspects, tu as bien cerné la quintessence de DC. Lorsque tu apparus à
coté du bâton et non à sa place, tu as compris que c'était là une nouvelle fourberie de
l'innéfable.Seule ton eau était effectivement consacrée par le grand océan.
-Te voici riche de magie Hypidès.Par ta victoire tu as mérité du pouvoir d'exhausser ton voeu, et en
récompense pour ta bravoure et ton abnégation, Nous octroyons à ce caducée un pouvoir supplémentaire
car cela nous plait ainsi!
La figurine parla encore un instant puis elle se figea, les yeux refermés.
Dans un geste empreint d'un grand respect, Hypidès extrait de la guangue gelée le sceptre magique puis
investit l'ancienne tannière de Dc dans laquelle il s'assoupit durant un jour et une nuit. C'est durant
ce temps de récupération qu'Hypidès eu une vision.
DC courrait du levant au couchant derrière le soleil et sans jamais le rattrapper.Les Dieux punisseurs
l'avait condamné à une éternité peu enviable.
Hypidès demeura trois jours et trois nuits supplémentaires de facon à récupérer suffisement de force
pour traverser les chemins abruptes du col qui le séparait de la tribu. Il ramassa dans la caverne
quelques poils perdus par le Dieu-fauve et les enveloppa dans le morceau de peau qui lui avait servit
de bandage. Il rangea ce modeste trophée dans sa besace. Il mit 3 jours pour parvenir à son village,
suspendu à un contrefort rocheux avec la jungle à ses pieds ce lieu lui semblait plus beau que jamais.
Il y pénétra alors qu'un mélange de joie et de crainte emplissait le coeur de ses proches. La joie de le
revoir. Mais la crainte du sceptre magique dont l'aura luminescente inquiétait freinaient les élans
fraternels. Néamoins, Gebre se jeta dans ses bras avec l'insousiance et l'allant dù à son âge.
Chapitre 11
Miracle
Suivit par une cohorte attentive et tourbillonante, Hypidès rejoignit la place principale du village et
confia gebre au soin de sa soeur iowa. Il s'adossa au cafeier qui tronait au centre de cette place et levant
le sceptre magnifié de manière a ce que tous puisse l'admirer,il s'adressa à ses frêres.
-Oui, je suis vivant et j'ai concouru contre DC.
-Oui, j'ai vaincu et les Dieux me sont apparus.
-Oui, ils ont chargés le bâton du père d'Atalante du pouvoir suprème.
Cette dernière phrase provoqua une vive réaction et un braouhaha emplit l'assistance. Alors que le silence
était revenu depuis longtemps.Les yeux baissés et dans un murmure qui fit que le cercle de son auditoire
se resserra un peu, il poursuivit.
-Et dans leur grandeur les Dieux ont dotés le caducée d'un pouvoir supplémentaire.Ce cadeau des Dieux,
jugez de sa grandeur sur l'instant.
Il releva les yeux et désignant celle qu'il cherchait.
-Approches Chicomecoalt.
La femme agée qui était une tante d'hypidès, l'observait un rien indécise puis, elle décida que son neveu
ne lui ferait jamais de mal. Elle se rapprocha avec la lenteur caractéristique des gens qui souffrent dans
leur corps. Cela faisait de nombreuses années qu'une arthrose aigue handicapait ses mouvements
quotidiens.Elle se planta devant le fils de son frêre et frappa dans ses mains pour le saluer.
-Je suis heureux de te revoir ma tante.
Hypidès saisit le baton magique par le pied, et il présenta le pommeau aux couleuvres sculptés face au visage
de la vieille, il entreprit de survoler de haut en bas puis de bas en haut le corps meurtrie par les années
et le travail intense. Il tourna autour d'elle comme pour la vêtir d'un manteau imaginaire.
Des petites étoiles semblaient se détacher du sceptre balladeur. Sous deux cents regards envoutés, Hypidès
touchait parfois la peau de la femme et alors les luciolles aériennes et fluorescentes semblaient se réunir
lentement pour finalement pénétrer au point de contact.
Chicomecoalt émerveillée se mit à chanter les paroles sacrée du clan et bientôt, 200 gorges à l'unisson
vibrèrent pour saluer le spectacle de la magie du monde des Dieux. Lorsque qu'Hypidès eu effleuré la dernière
articulations de sa tante, il se recula et rejoignit le choeur improvisé en faisant signe à sa tante
qu'elle pouvait rejoindre sa famille. La vieille bougea, mais stoppa au bout de 2 pas et se tu, comme
tétanisée. Elle fit 3 pas supplémentaires puis s'arrêtta de nouveau. Elle serra son poing puis déplia
ses doigts à plusieurs reprise en les observant. Peu à peu ses lèvres se mirent à trembler et elle
jetaient des regards brefs et incredules a Hypidès. Elle fit de nouveau quelques pas.Puis, n'y tenant plus,
elle lanca aux chanteurs qui comprenant que quelque chose se passait s'était tu.
-Je n'ai plus mal.Mes doigts se plient et se déplient comme il a 20 ans de cela. Je...je peut marcher avec
la souplesse d'une femme qui ne pense plus à ses genoux ni à ses hanches douloureuses.
Pour appuyer ses dirent, elles parcourue 5 vives foulées qui stupéfièrent le village.
Un énorme tintamarre résonnait. Puis elle cria ces 3 mots pour que tous puissent entendre et participer à
sa joie.
-Je suis guérie.
Des tambours vinrent se mêler au voix, puis quelques flutes de pan enrichirent la mélodie. Tour à tour,
les malades du village se succédèrent face à hypidès et lorsqu'ils s'éloignaient, soulagés de leurs maux
et avides de la nouvelle vie qui les attendaient, ils rentraient dans le choeur en dansant, avec une foie
accrue et un vibrato intense modulait leur voix. Une expression de bien être pur emanait de leur visage
Ce soir là. Les chants du village résonnèrent plus loin que jamais dans la montagne,plus loin que jamais
dans la forêt.
Hypides insistait parfois sur un thorax, touchait assez souvent une machoire. Un homme qui avait perdu
un avant bras lors d'un accident dans la montagne, présenta son moignon à Hypidès. Celui ci manoeuvra
le caducée de manière a dessiner un prolongement au membre incomplet. Quelques luciolles magique apparurent
bien mais rien ne sembla se passer. Dépité l'homme allait rejoindre l'asistance lorsque hypidès projeta sa
gourde tout en l'appelant. D'un reflexe inconscient , l'homme leva son moignon et alors que l'objet eu du
le frapper au visage. La gourde fut stoppée nette dans son envolée. Un nouveau silence hébété. Tous voyaient
la gourde suspendue dans le vide. L'homme abaissa son moignon et la gourde suivit ce mouvement puis elle
tomba au sol.L'homme s'accroupit et au niveau où se trouvait sa main il y a 15 ans de cela, il sentit la
texture de la peau de la gourde sous ses doigts invisibles. Il saisit de nouveau l'objet qui s'éleva sans
support apparent. Il ouvrit la gourde et versa l'eau sur le bras invisible. Tous purent admirer le galbe
miroitant du bras virtuel. L'homme ramassa un peu de terre dont il s'enduisit la main humide et alors elle
apparue. Il frotta rapidement les zones humides avec de la terre et le reste du membre apparu clairement au
sus de tous. Une énorme clameur fit tréssaillir la forêt. Les chant reprirent plus passionnés encore.
Le chamane du village, loin d'éprouver une quelcqonque jalousie, entra dans une transe tellement proche des
mondes parrallèles que certains pensèrent qu'il ne pourrait plus jamais rejoindre le temps des humains.
Hhypidès achevait de guérir le dernier membre de sa communauté lorsqu'il s'écroula repu de fatigue et
d'émotions. On le transporta alors dans sa demeure où il put gouter au vrai repos. Celui que l'on ressent
au milieu des siens et qui n'est pas seulement un repos du corps .
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