Chapitre 12
Résurection
Hypidès avait toujours été respecté par les siens, toutefois, la déférence qu'ils faisaient preuve à son
égard depuis son retour commencait à le gêner un peu.Pour l'heure, il avait réussis à s'affranchir de
l'emprise astreignante de son peuple pour participer à une chasse et retrouver son statut de pisteur.
Depuis ½ heure, il coursait un gibier blessé.
Ses muscles finement ciselés réagissaient à merveille et il s'imprègnait de la sensation d'une plénitude
physique retrouvée. Il finit par rattrapper le cochon sauvage et il enfonca sa lance dans un point vital
de l'animal qui poussa son ultime grognement. Lesté de son fardeau ensanglanté, il se remémorra les
dernières semaines. La nouvelle des guérisons miraculeuses s'étaient répendue dans la forêt comme dans
la montagne et les famille du village présentait à Hypidès là un cousin éloigné d'un clan jivaros de la
forêt ,où encore un frêre qui vivait proche des Incas dans les hauts plateaux. Seul hypidès détenait le
pouvoir de guérir. Le chamane avait bien tenté de dompter la force magique du caducée mais entre ses mains
seul un bout de bois tracait des arabesques ridicules et vaines autour des malades.
Soudain Hypidès se sentit épié et lorsqu'il tourna la tête, il apercut deux formes qui tentaient d'echapper
à son attention en se cachant dans les ombrages de la forêt. Hypidès reconnu 2 des ses confrêres pisteurs.
Ainsi on l'espionnait.Où plutôt il supposa qu'on s'inquiétait qu'il puisse lui arriver quoi que ce
soit. L'intention était louable mais pour un homme tel que lui, l'idée que cela soit définitif bien
insupportable. Alors quoi? Finirait t'il dans un temple condamné à délivrer ses semblables de leur souffrance
alors que la sienne grandissait de jour en jour. Ses frêres voyaient ils cela? Non!
Il rentra au village où une petite troupe de malade patientait déjà au pieds du cafeier.
Ils'endormit difficilement cette nuit là, et alors que le monde des rêves allait s'offir à lui, il entendit
Gebre qui marmonnait dans son sommeil.
-Maman,Maman.
Quelque chose cassa dans l'âme d'hypides.Il se leva et saisit le caducée magique d'une main et son enfant
emmitouflé dans d'épaisses couvertures de laine d'alpaga dans son bras libre. Il déposa son gamin endormi
chez Iowa puis il se faufila au coeur de la nuit aussi invisible et silencieux qu'aurait pus l'être DC en
telle circonstance. Il courrait alors que des larmes suintaient sur ses joues. D'une course éffrénée et
pathétique. Un élan qui venait du coeur, hors de la raison des hommes et qui le poussait à gravir l'étroite
corniche du chemin des ancêtres à une vitesse inégalée mais bien dangereuse. A plus d'une reprise, il faillit
en effet basculer dans le précipice.
Il parvint à son but et reconnu la grotte où voici presque 2 années, il avait justement laissé une partie de
son âme aujourd'hui torturée. Au seuil de la porte de pierre il s'arrêtta et respira profondément à plusieurs
reprises, jusqu'a ce que le calme revienne et ralentisse son rythme cardiaque. Il ne pénétra dans la caverne
que lorsqu'une grande sérénité appuyée d'une certitude inébranlable l'habitait. Il alluma 3 torches qu'il
encastra dans les paroies rocheuses et lentement fit les 10 pas qui le séparait du cerceuil de pierre.
Il fit coulisser le couvercle minéral le recouvrant.
Hypides fit s'évacuer par le trou de purge du coffre de pierre, l'huile dans laquelle baignait le corps
d'atalantes.Il y a 2 ans, il avait refusé que l'on embauma le corps de sa défunte compagne.Peu d'hommes
comprirent son attitude car ce faisant, il condamnait l'âme d'atalante à la souffrance et à l'errance
dans les mondes inférieurs.
L'huile d'arachide coulait au bas du cerceuil minéral dans la goulotte prévue à cet effet et la gorge de
l'homme se noua.Le visage d'atalante apparue de plus en plus précis. Comme une île sortant du néant.
Des coulées grasses et brillantes glissaient sur ses paumettes. C'était incroyable.
Atalante gisait là telle que dans son souvenir. Magnifique ensommeillée que le destin avait fauchée dans la
fleur de la vie. Par le jeu de l'éclairage changeant des torches, il lui semblait parfois que son doux
visage s'animait.Hypides commenca à chanter. Il déposa le caducée sur le corps d'atalantes. Les 2 serpents
sculptés ceignaient son front formant un diadème fabuleux et le bout du pieds spiralé reposait entre ses
2 talons. Les premières luciolles magiques sortir du cercle symbolisant un miroir et semblaient danser au
son de la flute de pan qu'hypidès manoeuvrait adroitement. Peu à peu, un ballet scintillant s'organisa
autour du corps d'atalante et alors que la magie opérait dans la montagne, des évenements tout aussi
improbables se déroulaient dans le village Idoualdos Là, les brumes matinales et le silence ambient
explosèrent alors qu'une armée de luciolles s'échappaient des maisons par les toits, se réunissaient
pour former des nuages légers et lumineux qui tous semblaient guidés par un vent céleste en direction
de la montagne sacrée.
La torpeur qui semblait habiter le village fut rapidement ébranlé et l'on entendit des paroles résonnantes
d'incertitude dans les demeures qui s'éveillaient. Très vite, quelques cris suivit de lamentations appuyées
déchirèrent définitivement l'ambiance de sérénité qui reignait voici 5 minutes encore.
La vieille Chicomecoalt essayait de se redresser alors que des douleurs oubliées revenaient hanter ses
articulations. Elle pleurait de son infortune et contre son calvaire rennaissant. Des rages de dents se
ranimèrent et quelques plaintes furtives résonnèrent de nouveau.Le clan se retrouva bientôt réunit autour
du cafeier sur la place du village et tous constatèrent que les Dieux insondables privaient le clan du bien
être et du soulagement qu'il lui avait pourtant octroyé quelques mois auparavant.
Qu'est ce que cela voulait dire?. Le clan connaitrait de nouveau la douleur et la maladie? Pouquoi
reprenaient t'ils une offrande dignement gagnée? Tous purent remarquer que le guerrier miraculé avait de
nouveau perdu son bras. Il leur conta son histoire et leur appris qu'alors qu'il levait une cruche d'eau
pour se désaltérer grace a son membre réincarné. Celle ci avait chutée et explosée à ses pieds. Le
maquillage de terre et de boue qui habillait son membre virtuel était partit en miettes en même temps
que des luciolles magiques semblaient s'échapper de ce tunnel improbable.
Où était HYPIDES?
Sur la montagne, des sarabandes lumineuses parachevaient leurs rondes festives autour d'Atalante.Elles se
densifiaient au fur et à mesure et bientôt une vibration sourde emplit la caverne.Le caducée se dissolvait
et fondait en des volutes informes dans le corps d'Atalante dont le cerceuil fut bientôt baignée d'une tornade
stridente et lumineuse. Cette manifestation devint tellement puissante que l'ensemble disparut du regard
des humains. Quelques pierres se détachèrent de la parois et éclatèrent au pieds de la colonne
surnaturelle. Un petit cailloux frappa Hypides au front et le blessa légèrement.
Imprègné de l'instant, l'homme ne sentit rien et maintenait sa concentration sur le spectacle rare de
la magie en action. Alors que la luminosité diminuait, il put apercevoir le corps d'Atalante se mettre
à vibrer comme mue par une vie incohérente et débordante d'énergie pure.
Elle rejoignit le monde des hommes brutalement, dans un grand cri, en se redresant sur son séant alors
que toutes les nuées magiques avaient investis son enveloppe charnelle et que son âme avait quittée le
monde d'en bas pour revenir au temps présent.
renaissance
Les yeux des 2 conjoints réunis s'aimantaient mutuellement et c'est sans consciense de leurs
mouvements qu'ils se retouvèrent serré l'un contre l'autre dans une étrente jamais vécue. Instant unique
d'un bonheur pur, d'une délectation dans la réciprocité que tout être souhaiterai éterniser et que seule la
pensée de Gebre pu rompre.
Atalantes fit ses premiers pas au seuil de la caverne et s'impregna de la brise qui jouait avec ses cheveux.
Son derme frémissait, de nouveau sensible, Libre et vivante.Sous l'action du froid, sa peau se hérissa
un peu et Hypidès la couvrit d'une couverture multicolore de laine d'alpaga qu'il avait pensé à
apporter. Atalante l'arrangea rapidement et dans cet écrin soyeu, elle parraissait gracile et élégante.
De toute facon, même vêtue de peau de bête, il en eu été ainsi.
Les époux descendirent par l'étroite corniche en direction du village.Une brêve clameur acceuillit le couple
lorsqu'il parvint à la place centrale du village. Tous les villageois réunis ici purent reconnaître
Atalantes. La surprise était là soit, toutefois nombre d'entre eux s'étaient douté que cet instant
arriverait.Ata lante, atalante, celle là même qu'ils avaient transportée sur un travois par le chemin
des ancêtres sur la montagne sacrée il y a 2 années déjà en ce lieu qui aurait du constituer sa dernière
demeure. Atalante, revenue des limbes du purgatoire marchait avec la lenteur et la grace d'une reine vers le
cafeier. Un sourire discret plissait la commissure de ses lèvres.
Hypides repéra rapidement Gebre dans la foule qui faisait cercle autour d'eux et présenta à Atalantes
le fruit de leur amour et de leur séparation momentanée.Dans un geste emprunt d'une intense joie retenue,
la femme embrassa son enfant pour la première fois. Gebre se tourna vers son père et interrogateur,
il articula:
« Maman? ».
Oui Gebre, c'est ta maman!
Maman, Maman se mit à piailler le gamin. Des petits bras avides cernèrent le cou d'Atalante, et cela
provoqua chez elle des spasmes de bonheur et quelques larmes de la même matière brillèrent sur ses paupières.
CHAPITRE 13
BANNIS
-Hypydes, tu as trahis le clan!
Ses mots fusèrent et brisèrent l'athmosphère de receuillement de l'instant présent.Chicomoalt, pointait un
doigt accusateur tout en avancant péniblement vers le couple.
-Tu as ressuscité Atalante!En faisant cela, tu as absorbé tous les pouvoirs du caducée et maintenant la
maladie et la douleur souillent de nouveau le clan.
Cette dernière phrrase fut prononcée crescendo et finit dans un cri. L'homme au moignon se présenta alors
face à Hypides. Il espérait qu'un pouvoir magique habitait encore le pisteur devenut le guérisseur
du clan. Il désigna son membre mutilé et supplia d'un regard, HYP de renouveller son geste magique.
La portée de son acte pris alors seulement sa pleine mesure dans la conscience d'Hypides. Jamais les siens
ne pourraient lui pardonner sa décision.
Soudain une pierre vola du milieu de la foule et roula aux pieds d'Atalante. Des mots hostiles suivirent
bientôt.
Vers la montagne Atalante, vers la montagne souffla t'il a sa femme.
Il fit face à la foule tout en reculant et en protégeant sa petite famille. Seule la crainte du surnaturel
empêchait la horde devenue haineuse de laminer la source de tant de rancoeur et le cercle se brisa pour
les laisser passer.
Sois maudis, Sois maudis!
Ce furent les derniers mots qui accompagnèrent son départ définitif du clan qui l'avait vu naitre et qui
l'avait aduler.
-Nous marcherons vers le nord Hypides, des colonies ont dut être créer depuis 10 ans par mon peuple de
naissance. Je ne pourrai vivre au milieu des Incas infanticides et la forêt Amazonienne ne serait guère
un avenir pour nous n'est ce pas? Peut être que vers le nord mes frêres espagnols nous accueuillerons?
-Ton idée me plait Atalante. Soit, nous marcherons vers le nord. J'ai entendu parler d'une cité nommée
Mexico que des Dieux blancs au visage poilus auraient conquis. Peut être est ce là l'oeuvre de tes frêres?
CHAPITRE 14
Epilogue
Et pendant qu'hypides et sa famille allaient à leurs destin, les conquistadors espagnols de pizarro
plantaient de plus en plus profondément leurs oriflammes dans les terres andines et bientôt les mondes
magique se désintégrèrent à leur contact. On dit que la réssurection d'Atalante fut la dernière manifestation
des Dieux anciens de ce côté là du monde.
L'histoire était belle et romantique et Hermann se la contait parfois lorsque ses longues courses motivaient
son esprit à divaguer au gré de sa fantaisie. Pour l'heure, il émergeait du lac sous les acclamations des
quelques spectateurs qui encourageaient les hommes à cet endroit.Il signa au point de contrôle et repartit
revigoré en calant ses deux pouces sous les lanières de son sac à dos. Au fil des heures la friction des
sangles en cuir avait blessé ses 2 épaules. La prochaine fois, s'il y a prochaine fois, il choisira un
autre sac et ne renouvellera plus cette erreur. Saloperie!pesta t'il. Une journée et demi plus tard,
Hermann ralliait son but. Son but: Un grand boudin gonflable dont il franchit l'arche sous les
applaudissements et en ouvrant les bras comme pour embrasser la montagne. Peint sur la sructure gonflable,
on pouvait lire ARRIVEE et un peu plus bas un texte écrit en or sur fond noir que l'on pouvait déchiffrer
si l'on y concentrait son attention alignait ces quelques lettres:
La jaguar classique, 12ème édition. Course de 600 km en autosuffisance. Nous commémorons la légende
d'hypides. Dans le froid, la chaleur puis le froid. Dans le courage et l'abnégation.Pour ceux que nous
aimons dont voulons le bohneur. Pour ceux que nous avons aimés et que nous n'oublions pas. L'effort est
vain mais le but est louable.
Il fut vite entouré et congratulé par ses pairs qu l'avaient devancés. Hermann finissait quatrième de la
course et sa joie communicative d'être parvenu au bout de son périple enchantait l'endroit. Comme les autres,
il avait franchis les cols sur les trace d'Hypidès. Cet élan commun réunissait les hommes et les femmes
présents ici qui eux n'étaient guère commun. On sentait une fraternité sinon un grand respect mutuel animer
leus discussions toujours cordiales.
Hermann pénétra dans la petite caverne où le vestiaire et des douches amovibles avaient été installés.A cet
instant, une petite chairs de poule fit s'hérisser les poils de sa peau. Il se doucha. A l'emplacement de
son coeur, on pouvait remarquer un tatouage symbolisant très précisement l'ombre du profil d'un loup.
Hermann surprend souvent ses interlocuteurs en affirmant que c'est là une tache de naissance. En tout cas,
peu nombreux sont ceux qui le croit!
Sêché et habillé de propre, il rejoignit la joyeuse troupe qui attendrait jusqu'à ce que le dernier
participant ne franchisse cette ligne. D'ici 1 où 2 jours certainement.Ensuite, tous ensemble, ils
prendraient le chemin de la montagne pour un dernier pélerinage dans la clairière à l'orée de la grotte
sacrée d'un ancien peuple inconnu qui avait évolué ici avant d'être exterminé par l'intransigeance religieuse
et le cortège de maladie et de vices qui accompagnaient les conquérants Européens.
Sur les traces d'hypides. Tel était le titre de l'article qu'un journaliste anonyme signerait en bas d'un
quotidien péruvien et qui qui occuperait ¼ de page en huitième page pour commémorer l'exploit et le
symbolisme de la course de ses hommes.
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